Le pouvoir d’achat reste une préoccupation essentielle des français. Avec la reprise économique qui fait suite à la crise sanitaire, nombreux sont nos compatriotes à s’inquiéter d’une hausse des prix atteignant près de 2,6% sur un an. Aussi, le gouvernement a décidé d’apporter son soutien aux ménages les plus exposés, en versant une Indemnité Inflation individuelle de 100 € à toutes les personnes dont les revenus sont inférieurs à 2000 € nets par mois*1. Comment fonctionne cette aide financière, dont profiteront 38 millions de nos concitoyens d’ici la fin février 2022 ? Voici quelques précisions…
Pourquoi cette aide exceptionnelle ?
Le 21 octobre dernier, le premier ministre Jean Castex annonçait le versement d’une Indemnité Inflation d’un montant de 100 € pour soutenir les français dont les ressources ne s’élèvent pas au-delà de 2000 € nets mensuels.
Cette aide d’urgence vise à réduire l’impact de la hausse des prix observée cette année. Une inflation de 2,6 % sur un an qui est considérée comme passagère. Elle serait en grande partie due à la reprise économique rapide après l’arrêt brutal d’activité, consécutif aux mesures de lutte contre le covid 19.
Le gouvernement souhaite conforter le pouvoir d’achat des ménages français en attendant l’accalmie de la hausse des prix qui devraient se stabiliser dès 2022. Les spécialistes prédisent en effet une inflation prévisionnelle limitée aux alentours de 1,5% pour l’année prochaine.
Les mesures prises sont étudiées de manière à proposer aux foyers qui en ont le plus besoin, un soutien rapide et simple d’accès.
Quelles sont les personnes bénéficiaires de l’Indemnité Inflation ?
Versée à titre personnel, l’indemnité inflation est soumise à conditions de ressources. Elle est destinée aux personnes dont les revenus ne dépassent pas 2000 € nets par mois. Elle pourra également venir en complément des allocations sociales déjà perçues.
Les personnes suivantes pourront en bénéficier :
. Les agents de la fonction publique ;
. Les travailleurs salariés et non-salariés ;
. Les demandeurs d’emploi ;
. Les personnes en situation d’invalidité ;
. Les bénéficiaires de prestations sociales ;
. Les retraités et préretraités ;
. Les étudiants boursiers ;
. Les bénéficiaires des aides au logement ;
. Les jeunes ayant une activité professionnelle ;
. Les apprentis et les jeunes inscrits dans un parcours d’accompagnement vers l’emploi.
De plus, elle sera versée à tous les bénéficiaires de minimas sociaux (RSA, ASS, AAH, RSO, PreParE, ASI) ainsi que les travailleurs handicapés qui exercent une activité en établissement et service d’aide par le travail (ESAT).
Comment obtenir les 100 € de l’Indemnité Inflation ?
Le versement de l’indemnité s’opère en une seule fois et n’est sujet à aucun prélèvement. Il ne sera également pas pris en compte pour le calcul de l’impôt sur le revenu ni dans les plafonds de ressources requis pour obtenir des prestations sociales.
Aucune démarche spécifique n’est à effectuer. L’aide sera versée directement aux bénéficiaires par leurs employeurs ou par les organismes auxquels ils sont affiliés.
Les indépendants recevront ainsi l’indemnité par le biais de l’URSSAF. Les étudiants seront indemnisés par le CROUS, les demandeurs d’emploi par Pôle Emploi, les retraités par leur caisse de retraite. Quant aux exploitants agricoles ils recevront un versement des Caisses de la Mutualité Sociale Agricole (MSA). Par ailleurs, la CAF (Caisse d’allocation Familiale) se chargera de distribuer l’aide aux allocataires des minima sociaux.
Pour ce qui est du calendrier de versement, il s’échelonnera de décembre 2021 à Février 2022, suivant les publics concernés.
Calendrier des versements fourni par le Service d’information du gouvernement.
Il est à noter également que l’indemnité inflation s’ajoutera aux autres mesures destinées à soutenir le pouvoir d’achat, telles que le dispositif de bouclier tarifaire sur les prix de l’électricité et du gaz, ou encore le Chèque Energie de 100 € distribué à plus de 5,8 millions de foyers d’ici la fin 2021.
Bon à savoir : certains français demandaient la baisse des taxes sur les carburants pour compenser la hausse des prix. Le Gouvernement a estimé que cette mesure aurait été contraire aux engagements environnementaux de la France. Par ailleurs, le premier ministre Jean Castex a précisé que ce dispositif pouvait être considéré comme injuste en ne ciblant pas en priorité les bénéficiaires qui en ont le plus besoin.
Sources
*1 Service d’information du gouvernement. https://www.gouvernement.fr/